Formation sur le Monitorage

RAPPORT DE FORMATION

du personnel de la Fondation TUWINDI

Sur « Le Monitorage d’égalité des genres dans les médias »

Du 07 au 11 juin 2017

A l’Hôtel ONOMO, Bamako, Mali.

Présenté par  l’équipe de formation:

Madame Amie JOOF, Directrice exécutive

Monsieur Médoune SECK, Directeur des programmes

Contact : +221776428983/+221775176645

famedev@gmail.com   Web site : www.famedev.net    Dakar, Sénégal

REMERCIEMENTS

Nos  remerciements,

  • A l’Association Mondiale pour la Communication Chrétienne (WACC) basée à Toronto au Canada pour le choix porté en nous, en reconnaissant nos expériences et notre engagement sans faille dans la promotion de l’égalité des genres dans les médias ;
  • Aux participantes et aux participants, membres du personnel de la Fondation TUWINDI, qui ont suivi la session de formation avec courage, dynamisme et surtout détermination ;
  • Aux membres du  personnel de l’Hôtel ONOMO, pour leur professionnalisme et leur disponibilité.
  • A Maître Saran KEITA, coordonnatrice de FAMEDEV et du GMMP 2015 au Mali.

A toutes et à tous,

Merci.

                                                                                              L’équipe de formation

Madame Amie JOOF,

Monsieur Médoune SECK.

Sommaire

Introduction

  1. Contexte et justificatifs
  2. Rappel des objectifs de la formation
  3. Méthodologie
    1. Cérémonie d’ouverture
    1. Déroulement de la formation
      1. Présentation des participantes et des participants et attentes
      1. Modules de formation
      1. Elaboration d’un plan d’action
  4. Evaluation de la formation
  5. Observations et recommandations de l’équipe de formation
  6. Conclusion

ANNEXES

Introduction

Du 07 au 11 juin 2017, s’est tenue à Bamako, à l’hôtel ONOMO, la formation des membres du personnel de la Fondation TUWINDI sur «Le Monitorage d’égalité des genres dans les médias ». Cette formation organisée par la WACC en partenariat avec Free PressUnlimitedet la Fondation TUWINDI rentre dans le cadre de la politique de collecte, de traitement et de vulgarisation de données désagrégées par sexes pour promouvoir les égalités des genres dans les médias.

Cette session destinée à l’équipe de la Fondation TUWINDI a été conduite par une équipe constituée d’une formatrice et d’un formateur du Réseau Interafricain pour les Femmes, Médias, Genre et Développement (FAMEDEV) basé à Dakar au Sénégal, une ONG qui intervient en Afrique de l’Ouest et Centrale.

  1. Contexte et Justification

De manière générale, la plupart des pays du continent africain sont passés de la toute-puissance des médias d’Etat qui fait loi  à l’ouverture de l’espace médiatique imposée par une exigence de liberté d’expression et d’information marquée par une floraison d’organes de presse (audiovisuelle, écrite et en ligne). Cette libéralisation de l’espace médiatique qui s’est accompagnée  d’une  multiplication des supports (presse écrite, télévision, radio) a aidé à la construction d’une citoyenneté en s’appuyant sur une information plurielle permettant aux citoyens de prendre plus objectivement position par rapport aux politiques publiques mais aussi d’ouvrir le débat sur une multitude de problématiques jusqu’alors taboues ou ignorées. Ce faisant, le concept genre s’est  imposé dans le débat et maintenant force est de constater que malgré une forte implication des femmes dans les bouleversements socio-économiques et politiques qu’a connu l’Afrique, leur sort dans les médias demeure préoccupant.

Considérant également une quasi-inexistence de statistiques désagrégées par sexe en matière de représentativité et de représentation des hommes et des femmes dans les médias, la Fondation TUWINDI veut se positionner au Mali et en Afrique comme leader en matière de monitorage des médias sous la perspective genre. Il convient de rappeler dans ce contexte que les seules statistiques fiables et disponibles à ce jour sur les égalités des genres dans les médias sont fournies par les rapports issus du Projet Mondial de Monitorage des Médias  (GMMP) coordonné au niveau mondial par la WACC.

  1. Rappel des objectifs de la formation

L’objectif global de cette activité consistait à former six (06) membre du personnel de la Fondation TUWINDI sur le « Monitorage des égalités de genres dans les médias ».

De manière spécifique, cette session de formation devait permettre de :

  • Approfondir les connaissances en genre et des concepts liés au concept genre des potentiels moniteurs et monitrices de la Fondation ;
  • Renforcer les capacités de ces potentiels moniteurs et monitrices sur les techniques de monitorage des égalités de genres dans les médias ;
  • Partager bonnes pratiques en matière d’analyse quantitative et qualitative des égalités de genres dans les médias ;

–   Adopter une méthodologie adaptée en déclinant les différentes étapes d’élaboration et de mise en œuvre d’un monitorage des égalités de genres dans les médias. :

  1. Méthodologie de la formation

Il convient de signaler que nous avions opté pour une approche méthodologique très participative et inclusive, tenant compte des différences de niveaux des participantes et des participants. A cet effet, nous avons organisé la salle en deux  pavés pour non seulement faciliter la communication mais surtout pour créer des complicités et une certaine interactivité. Nous avons scindé l’équipe en deux groupes.

L’objectif d’une telle démarche réside également dans la volonté de susciter une certaine concurrence dans la participation et le leadership (notion de groupe leader). L’équipe de formation a proposé une approche participative. Elle a fait savoir aux participantes et aux participants qu’ils étaient leur propre ressource. Une grande partie du contenu de la formation devrait venir  d’eux  à travers :

–    Les échanges;

–    les discussions;

–    et le partage d’expérience:

Madame JOOF de leur rappeler que : « Chacun de vous possède une expérience que vous   devez partager. L’atelier ne peut réussir que s’il est un processus à deux sens et si tout le monde participe pleinement. Nous allons donner à chacun et à chacune  l’opportunité de contribuer et d’encourager les autres à le faire ».

Elle a ensuite demander aux participantes et aux participants  que s’ils avaient des besoins pour mieux réaliser leurs attentes, il faut les exprimer. Poser des questions : « Il n’y a pas de questions stupides ».

Enfin, nous avons partagé avec l’équipe, la définition de  la notion d’ « égalité » par JānisKārkliņš, Sous-Directeur général pour la communication et l’information – UNESCO dans sa préface du cadre d’indicateurs : « veiller à ce que le potentiel des femmes/filles et des hommes/garçons s’exprime pleinement et à ce que la valeur de chaque individu soit reconnue sans aucun préjugé »,  pour les inciter à participer davantage.

La formation s’est déroulée successivement dans trois salles différentes au fur et à mesure qu’il y avait une salle disponible et mieux adaptée à notre approche. L’étroitesse  des deux premières salles était une contrainte majeure pour la convivialité requise dans une pareille session.

  • Cérémonie d’ouverture

Pour des questions d’ordre pragmatique, nous n’avons pas voulu verser dans la solennité. L’ouverture de la séance a été effectuée par Monsieur Tidjani TOGOLA  Directeur de la Fondation, qui en prenant la parole, a remercier les autorités de Free Press basé en hollande pour leur soutien financier. Il a ensuite rappelé l’importance de la session de formation dans leur perspective car la Fondation a comme ambition de se positionner comme leader au niveau national et régional en matière de monitorage des médias. Monsieur TOGOLA dans ses propos a tenu également à remercier les autorités de la WACC et celles de FAMEDEV pour leur disponibilité.

Ce fut ensuite autour de Madame Amie JOOF, Directrice Exécutive de FAMEDEV de revenir sur le partenariat entre la WACC et FAMEDEV qui dure depuis longtemps et qui a permis aujourd’hui que l’équipe de FAMEDEV soit présente à Bamako pour dérouler ladite session de formation.

  • Déroulement de la formationPrésentation des participantes et des participants et leurs attentes

Il a été demandé aux  participantes et aux   participants se présenter et de formuler leurs attentes pour cette formation. Une présente orale a été effectuée avant de distribuer des fiches de présentation et de recueil des attentes des unes et des autres.

L’objectif de la formulation des attentes était de pouvoir mesurer leur niveau d’atteinte à la fin de la formation.

Cf. aux annexes

  • Les modules de formation

Module 1: Genre et médias

Ce module a été décliné en sous thèmes pour partager de manière très large et exhaustive  les tenants et les aboutissants du concept.

Le premier sous thème  qui portait sur « un aperçu du concept genre »était très important pour nous car devrait permettre avant d’entrer dans le monitorage, d’avoir une seule et unique définition du concept « Genre ». Un concept ne pouvant s’attribuer plusieurs définitions,  il fallait alors à ce niveau amener les participantes et les participants à d’abord s’approprier la définition universelle du concept pour mieux comprendre à la suite de la formation, les égalités des genres telles que pensées et définies.

 Il était donc  important de définir l’intégration du concept genre,  dans la pensée et les stratégies de développement,  qui a été réalisée selon des étapes bien définies. L’on est parti de l’approche Intégration de la Femme au Développement (IFD) à l’approche Femme et Développement (FED) avant d’en arriver à l’approche Genre et Développement (GED).

 L’approche «Genre et développement» a été adoptée à la Conférence de Pékin (1995). Elle consiste à prendre en compte la répartition des rôles et des activités des femmes et des hommes dans chaque contexte et dans chaque société pour tendre vers un équilibre des rapports de pouvoir entre les sexes.

C’est dire donc que de nos jours beaucoup de personnes utilisent ce terme dans des contextes inappropriés ce qui continue à le dénaturer en le galvaudant ou en faussant carrément la perception que le citoyen lambda a ou peut avoir de ce concept.

Cette notion qui est relativement récente et s’impose de nos jours dans toutes les activités liées à l’homme se doit par conséquent d’être mieux appréhendée, mieux connue, et mieux comprise par tous ceux qui ont choisi résolument l’option de prendre le genre pour ce qu’il doit être réellement : un véritable outil de développement et de lutte  contre les inégalités sociales.

Nous l’avons défini comme étant :

«  La construction socioculturelle des rôles féminins et masculins et des relations entre les femmes et les hommes. Les rôles féminins et masculins se rapportent aux activités attribuées aux femmes et hommes dans la société et à la position que femmes et hommes y occupent respectivement ». Les discussions ont été riches, très intéressantes et ont permis un nivellement de la compréhension. Une satisfaction émise par les participantes et les participants.

Module N°2 : « Pourquoi se focaliser sur genre et médias »

Nous avons ensuite abordé  la question suivante : « Pourquoi se focaliser sur Gente et médias » ?

Ce module a permis de comprendre pourquoi la nécessité d’intégrer le genre dans les médias.

Nous sommes à l’ère informationnelle et communicationnelle et  pratiquement dans tous les pays africains, l’égalité ou l’équité de genre dans les médias reste une illusion.

Les statistiques notées dans les quelques rapports disponibles montrent clairement que les femmes sont encore minoritaires dans les médias en termes de représentation, de représentativité et également de visibilité.

Au Togo, la chaine TVT présente seulement 72 femmes sur 316 agents. On constate également qu’aucune femme n’est chef de division et seulement 22% des personnes qui parlent ou qui sont citées dans les médias sont des femmes.

Au Rwanda, les femmes représentent seulement un tiers des journalistes. Ce sont les mêmes tendances partout en Afrique.

Malgré plusieurs mécanismes régionaux mis en place par l’UNESCO, l’UA,  la FAJ, la WACC, FAMEDEV,  la CEDEAO, la SADC, et FEMNET, pour ne citer que ceux-là, pour établir l’équilibre, nous sommes loin d’avoir un journalisme africain plus féminin.

Nous nous sommes également inspirés du document de la WACC intitulé : «Mission Possible : Manuel des groupes d’intervention œuvrant pour l’égalité des sexes dans les médias » pour partager avec les participantes et les participants sur les types de médias, leurs rôles et le pourquoi de l’existence des inégalités dans les médias, mais également sur les deux thèmes ci-dessous.

Sous thème N°1 : « Médias comme une Zone Critique de Préoccupation. Pourquoi les médias sont une institution clé    dans le combat pour la justice de genre et des droits fondamentaux des femmes » et  « L’image des femmes dans les médias  et leur représentation »

Module 2: Analyse genre dans les médias

A ce niveau nous avons essayé de partager avec les participantes et les participants sur les différentes types d’analyse genre.

L’analyse du genre dans les médias peut se faire de différentes façons, comme dans d’autres secteurs de développement. Mais force est de reconnaitre que les médias ont une certaine particularité qui fait que l’on risque de passer à côté de beaucoup d’éléments révélateurs si on ne fait pas une combinaison de méthodes complémentaires mais aussi adaptées au secteur.

Deux méthodes d’analyse ont été proposées aux participantes et aux participants :

  • Le monitorage des médias sous la perspective genre :

On parle souvent de monitorage des médias sous la perspective genre. Mais le monitorage est une méthode très prisée qui regorge de beaucoup de d’avantages en ce sens qu’il permet d’avoir une bonne lecture de la représentation et de la représentativité des hommes et des femmes dans les médias mais surtout de mesurer le degré de la visibilité  des actions  menées par les différentes couches sociales. Mais il a aussi  Il également ses limites.

  • L’Audit genre

L’audit genre dans les médias est également une méthode souvent recommandée pour identifier certains aspects administratifs comme:

  • les postes occupés par les hommes et les femmes;
  • Les plans de carrières, le traitement des salaires, les avancements;
  • Les commodités liées au genre ;
  • Panorama de la situation  des femmes et des hommes  journalistes ;
  • Répartition des femmes et des hommes journalistes entre les différents secteurs médiatiques ;
  • Le niveau des postes occupés par les femmes et les hommes dans le secteur des médias ;
  • Etc.
  • Etude de la perception du genre par les femmes et les hommes qui figurent dans les nouvelles.

Cette méthode permet de mesurer le degré de la perception du genre par les femmes et les hommes qui figurent dans les nouvelles.

En abordant donc l’analyse du genre dans les médias nous avons partagé avec les participantes et les participants  les éléments ci-dessous relatifs à l’analyse genre dans les médias.

  1. L’analyse genre et les éléments clés  d’une analyse genre dans les médias 
  2. Qui figure dans les nouvelles ?
  3. Qui parle dans les médias ?
  4. Comment les nouvelles sont définies et le cadre utilisé par les média  pour décider  quand  et comment la justice de genre et les droits fondamentaux  des femmes  font les nouvelles ?

Partage du cas du GMMP 2015 au Mali

Maître Saran et deux membres de l’équipe de monitorage du GMMP 2015 se sont joint à nous pour partager avec les participantes et les participants de l’expérience du Mali en matière de monitorage.

L’objectif de cette expérience résidait dans la volonté d’aborder les défis et les contraintes liés à l’activité du GMMP 2015 au mali et le contexte dans lequel l’activité de monitorage a été menée. Après avoir rappelé donc le contexte et la méthodologie de l’étude, Maître Saran a donné la parole au Colonel DIAKITE qui a décliné tout le processus de mise en œuvre.  La difficulté majeure selon lui,  était de trouver des sites internet qui de diffusent des informations réelles à chaud et fiables. Finalement chaque médium a été monitoré sauf l’Internet.  Beaucoup de questions ont été posées  à cet effet, ce qui nous a permis d’avoir des discussions très fructueuses.

Module 3: Le monitorage du genre des médias comme méthode d’analyse quantitative et qualitative

L’introduction de ce module nous a permis de constater que les participantes et les participants n’avaient aucune idée des instruments juridiques existants en Afrique et des difficultés d’application de certaines dispositions qui se heurtent à des facteurs socioculturels pour être mises en œuvre. Partant de ce constat, nous avions pensé nécessaire de faire une  présentation du « protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits des femmes » communément appelé« Protocole de Maputo ». FAMEDEV en tant que membre d comité directeur de la SOAWR se devait d’expliquer aux participantes  que ce protocole a été développé par des africains et des africaines pour les africaines et constitue un document de l’union africaine (UA). Il a été ratifié par les deux tiers (2/3) des Etats et plus spécifiquement par tous les pays d’Afrique de l’ouest sauf le Niger. Selon les autorités nigériennes, il apparait dans le document des dispositions qui sont jugées étant  en contradiction avec les préceptes de l’islam. Au regard de l’omission des droits des femmes observée dans la « charte africaine des droits de l’homme et des peuples »l Il a été noté que ce protocole  était élaboré dans le but de compléter cette charte. Il contient dans son intégralité 32 articles dont deux font l’objet de discussion et de résistance car ils entrent en conflit avec les valeurs socioculturelles et religieuses de certains Etats. Il s’agit de l’article 14 relatif aux « Droits à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction » Et l’article 21 portant sur les « Droits de succession ».

Pour parler du Monitorage des médias, l’équipe de formation a fait l’historique du Projet Mondial de Monitorage des Médias (GMMP). Elle a présenté le GMMP qui est un grand projet né en 1994 à Bangkok avec pour objectif de faire changer la place du genre dans l’environnement des médias à travers le monde. En effet d’après Sarah Macharia de la WACC, « ce projet marque 30 années de lutte pour l’équité des sexes dans les médias ».C’est la plus vaste étude au monde en matière d’analyse de la représentativité et de la représentation des femmes et des hommes dans les médias.

Ensuite des discussions ont été ouvertes sur les questions ci-dessous

  • Définition et justification: en quoi un monitorage peut-il-être pertinent?
  • Méthodologie de collecte des données quantitatives et qualitatives
  • Les forces et les faiblesses du monitorage

Introduction aux instruments de monitorage

la formation reprit par la présentation du guide de monitorage pour les journaux. Ce module a été abordé en partant de la définition générale d’un guide qui est un ensemble d’obligation et de consigne établie en vue d’arriver à un résultat. A cet effet le guide de monitorage pour les journaux établi par le WACC dans le cadre de son projet mondiale de monitorage des media GMMP est basé sur deux grandes orientations dont le premier se réfère à la planification et préparation d’un projet de monitorage et le second au système de codage pour les journaux.

 Une grille de codage a été partagée aux participants à cet effet. Les formateurs ont souligné que ce guide de monitorage est à titre indicatif, en réalité il dépend entièrement des objectifs et attentes du projet de monitorage ce qui facilite son adaptation au contexte de monitorage.

Le projet mondial de monitorage des médias s’en tient uniquement aux nouvelles apparues dans les journaux. Toutefois, il faudra le contextualiser selon les objectifs du projet de monitorage.

Pour faire un monitorage il faut :

  • la situation de référence qui permet d’élaborer les outils et fixer les objectifs qui se doivent d’être « SMART»;
  • ensuite élaborer l’outil de codage nécessaire à la collecte d’information ;
  • et enfin développer le guide de monitorage.

Pour une meilleure planification pour le monitorage du genre dans les médias il est important d’identifier les éléments à coder et ce qu’il ne faut pas coder tout en donnant des directives de bonne pratique. A l’exemple du monitorage des journaux il faudra tout d’abord identifier les organes de media à monitorer. De préférence il est conseillé de monitorer les quotidiens qui ont le maximum d’audience et qui font le maximum de tirage par jour. A défaut de quotidien dans le périmètre de monitorage, le mieux serait de s’orienter vers les Hebdomadaires dans ce cas précis l’élément de codage doit être le plus proche possible de la date du monitorage. Le formateur a donné quelques astuces et conseils à suivre pour faire la codification et le codage :

Module 5: Le monitorage quantitatif

Pour introduire  l’analyse  quantitative dans le cadre d’un monitorage, nous avons tout d’abord partagé avec les participantes et les participants les éléments clé ou dits  de base d’une analyse. Comment procéder à une analyse et les indicateurs.

Nous avons ensuite fait un exercice de monitorage des  journaux en identifiant les deux journaux plus lus au Mali, il s’agit de l’Essor et de l’Indépendant. Chaque groupe a monitoré un quotidien. La restitution nous a permis de s’appesantir sur des cas  d’analyses pratiques. Cette stratégiea permis aux deux groupes de déceler les incompréhensions des unes et des autres et enfin y apporter des réponses pratiques.

Module 6 : Le monitorage qualitatif

La même démarche a été utilisée avec cette fois ci le monitorage de la Radio « Chaine 2 » avec les mêmes objectifs, les mêmes groupes et la même démarche.

Les restitutions ont été des moments de partage, de discussion et de controverses qui ont permis de mieux appréhender ces notions d’analyse qualitative et quantitative.

Les modules 7, 8 et 9 ont été abordés ensemble d’autant plus que les participants et les participantes sont des spécialistes en la matière.  Nous avons juste décliné la procédure de saisie et de traitement des données utilisée par la WACC avec son partenaire MMA basé en Afrique du Sud.

Les membres du staff de TUWINDI ont apporté leur expertise et leur expérience pour le développement d’application sur la base des outils qui seront conçus à l’occasion.

La seule difficulté soulignée par les participantes et les participants reste l’analyse des résultats.

A cet effet il a été indiqué que les résultats issus du monitorage servent à disposer d’outils à but décisionnel et permettre d’identifier les actions pertinentes pour inverser les tendances.

Il peut s’agir de campagne de sensibilisation, de plaidoyer des sessions de formation.  C’est simplement sur la base des résultats que TUXINDI peut élaborer un plan d’action pour le suivi des activités de monitorage.

Nous leur avons capacité sur les méthodes de présentation des résultats et les différents formats qui devront être élaborés sur la base des outils qui ont permis de mener l’enquête et des objectifs de l’ étude.

  • Elaboration d’un plan d’action

Concernant cette rubrique, il été discuté avec l’autorité de TUWINDI pour voir qu’elles étaient les grandes orientations pour la conception et l’élaboration d’un plan d’action pour la fondation.  Il est ressorti de la discussion l’objectif majeur et urgent de la structure était d’élaborer un projet de monitorage des médias sur le genre.

Il a été proposé un schéma d’élaboration d’un projet de Monitorage en déclinant les différentes étapes et la méthodologie de mise en œuvre dudit projet.

Les différentes étapes de  rédaction d’un projet de monitorage

  • Conception et élaboration de la  méthodologie de monitorage;
  • Identification des coordonnatrices et coordonnateurs pays
  • Cartographie des processus pour avoir une situation de référence sur la pauvreté afin de procéder à une bonne codification des outils;
  • Atelier  de conception et de validation  d’outils adaptés;
  • Un casting pour le recrutement des moniteurs;
  • Journée de formation des moniteurs sur les outils
  •  Pré-test des outils
  • Monitorages des reportages médiatiques (X journées de monitorages par pays)
  • Collecte des outils codifiés;
  • Une analyse et traitement des données collectées;
  • La production de rapports;
  • Organisation du lancement des rapports dans les pays;
  • Élaboration d’un plan d’action;

Les deux groupes se sont retrouvés en commissions pour essayer sur les bases des consignes, un plan d’action. Le canevas ci-dessous de rédaction a été proposé à cet effet.

Activités     Objectifs Indicateurs IOV/SMART Partenaires Echéancier
           
  1. Évaluation de la formation

L’évaluation globale de la formation a donné un taux de satisfaction de 90 %, soit 19 sur 21 participations. Ci-dessous les appréciations des participantes et des participants  incluant les points forts, les points à améliorer et leurs suggestions sur la formation.

Questions 1 : Comment avez-vous trouvé la formation ?

Très pertinente : 7/8

Pertinente : 1/8

Juste : 1/8

Inappropriée : 1/8

Le résultat est que nous avons 8 réponses très positives sur les 8 personnes ayant fait l’évaluation.

Question 2 : Quels aspects de la formation avez-vous trouvé très utiles et pourquoi ?

Beaucoup de réponses très variées telles que

  • La définition des concepts
  • Compréhension du concept genre
  • Les raisons de faire le monitorage
  • Les travaux pratiques sur l’analyse qualitative et quantitative
  • Compréhension de « genre dans les médias »
  • Les instruments juridiques comme le Protocole de Maputo
  • Différence entre sexe et genre

Si on peut résumer les tendances sur cette question, nous pouvons dire qu’elle a suscité des intérêts  diversifiés dans la plus part des participants. Ce qui prouve qu’au départ il avaient des niveaux de connaissance et d’information sur le genre très différents. Autre enseignement à tirer : Les intérêts des participantes et des participants par rapport à cette question rentent diversifiés également.

Question 3 : Niveau de compréhension

  • Concept genre : TB= 7/8     B=1/8
  • Egalité des genres : TB=8/8
  • Genre et Médias    : TB=8/8
  • Représentation du genre : TB=8/8
  • Analyse  de genre dans les médias : TB=4/8  B=8/8
  • Le monitorage du genre dans les médias TB=6   B=2
  • La méthodologie de monitorage  TB=5   B=2  PS=1
  • Analyse qualitative et quantitative TB=4  B=4
  • Saisie et analyse des données TB=3  B=4  PS=1
  • Comment présenter les résultats du monitorage TB=1 B=5 PS=1  Abstention =1

Il ressort de cette question que la plupart  des réponses  positives se situe au-delà de 75% si l’on additionne les mentions TB et B, ce qui est largement positif.

Question 4 : Les autres aspects qu’on aimerait voir inclus dans les formations

Là aussi les réponses trahissent le niveau d’information disparate des participantes et des participants. On relève des intérêts diversifiés.

  • La pratique de ces de monitorage ;
  • Les contraintes et les défis
  • Présentation des résultats
  • Une véritable simulation  d’un projet de monitorage
  • Audit genre dans les médias
  • Exercice pratique d’élaboration de plan d’action ;

Il est difficile de résumer les propositions car chaque participante et participant en a écrit au moins deux (02)  aspects.

Question 5 : Vos attentes ont-elles atteintes ?

Plusieurs participantes et participants ont répondu oui  sans commentaires. On dénombre  8 réponses positives  sur 8 sans aucunes suggestions.

Question 6 : Indiquez deux activités  qui ont été plus pertinente et vos impressions sur l’équipe de formation

Les participantes et les participants ont répondu  très favorablement par :

  • La présentation des différents concepts ;
  • Le monitorage des journaux et radios
  • Les instruments juridiques comme le protocole de Maputo ;
  • L’équipe de formation est dynamique, ouvert d’esprit et une approche pédagogique adaptée

Question 7 : pensez-vous disposer  après cette formation d’outils vous permettant de dérouler une session de monitorage ? Prière commenter.

A l’unanimité les réponses sont favorables et restent les mêmes. Les connaissances acquises leur permettent largement de conduire une session de monitorage.

Question 8 : Plan après la formation

Sur le plan personnel

  • Engagement des participantes et des participants formulés sous des vocables divers qui tiennent compte de la position de chacun et de chacune, leur niveau de responsabilité, d’influence sur les décisions ne sont pas les mêmes. Néanmoins toutes et tous se sont engagés à faire pouvoir former des moniteurs et des monitrices et conduire parfaitement un monitorage.

Sur le plan institutionnel

  • Contribuer à la réalisation de l’ambition de TUWINDI qui consiste à être leader dans le monitorage et contribuer également à la réalisation du projet de monitorage de TUWINDI

Impressions générales

Plus de 80% des personnes ayant participées à cette formation ont très bien approuvé le déroulement de cette session.

Une satisfaction totale dans l’ensemble.

Hébergement – Repas- Autres commodités

Salle : commentaires défavorables lors des trois premiers jours car la salle était trop étroite.

Repas : Moyen, passable et bien sont les trois notes attribuées.  Cependant la nourriture n’a pas beaucoup variée durant toute la durée de la session.

Autres :

  • Pas de commentaires

Observations et Recommandations de l’équipe de formation

L’équipe de formation n’a pas eu beaucoup d’observations si ce n’est l’engagement, le dynamisme et la détermination des participantes et des participants. Nous avons beaucoup après l’ambiance qui a régné durant toute la durée de la formation due aux contributions de qualité et les niveaux de discussions.  Les restitutions journalières effectuées par les groupes de travaux ont montré la qualité de la participation et leur aptitude à recevoir une pareille formation

En termes de recommandations

  • Identifier des partenaires locaux pour certaines étapes de mise en œuvre comme la conception des outils et l’élaboration du guide mais également pour l’analyse des données ;
  • Multiplier les sessions de formation pour renforcer davantage les capacités de l’équipe ;
  • Etablir un partenariat avec la WACC et le FAMEDEV pour le suivi de la formation.

Conclusion

Après l’évaluation de l’atelier, les officiels ont procédé à la clôture de l’atelier en l’occurrence, Monsieur Tidjani TOGOLA,  Madame JOOF formatrice et Directrice de FAMEDEV et Monsieur Medoune SECK, formateur et Directeur de programmes de FAMEDEV. Les participants ont exprimé leur plaisir d’avoir travaillé à cet atelier. L’équipe de formation les a remerciés pour leur  engagement et dynamisme. Selon l’autorité de TUWINDI le résultat obtenu est impressionnant et les participants et participantes ont maintenant le défis d’aller jusqu’au bout de la mise en œuvre d’un projet de monitorage des médias.