Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines.

Les mutilations génitales féminines dont l’excision, recouvrent un ensemble de pratiques aboutissant à l’ablation partielle ou totale ou à l’altération des organes génitaux féminins externes pour des raisons non médicales.Bien que les coutumes et les traditions perpétuant les MGF varient d’une communauté à l’autre, la procédure, qui est généralement exécutée au cours de la période entre la petite enfance et l’âge de 15 ans, a de graves répercussions socio-économiques, physiques, émotionnelles, sexuelles et médicales, et peut conduire à la mort.

Au Sénégal, la prévalence nationale des MGF est de 26 %, elle est pratiquement inexistante chez les femmes d’ethnie Wolof (1 %) et Serer (2 %), alors qu’elle concerne une majorité des femmes Pulaar (55 %), Diola (52 %), Soninké (65 %) et Mandingue (82 %) (Enquête Démographique et de Santé à Indicateurs Multiples au Sénégal 2010-11 (EDS-MICS)).Les chiffres sontinquiétantsmalgré la loi 99-05 du 29 janvier 1999 qui puni de six mois à cinq ans d‘emprisonnement,les pratiques persistent même si des efforts ont été consentis avec des abandons collectifs.Fort de ce constat les organisations de défenses des droits des femmes mènent des plaidoyers pour éradiquer  de manière considérable la pratique même si elle  demeure dans certaines ethnies.

Selon les estimations de l’OMS, entre 130 et 140 millions de femmes ont subi une forme quelconque de mutilation génitale et 3 millions de filles exposées à des mutilations génitales chaque année.

En cette journée mondiale les actions doivent être menées en synergie pour des changements substantiels. Les efforts commencent à porter leurs fruits et l’approche communautaire reste un procédé qui peut changer la donne. Mais aussi l’application sans commune mesure de la loi dans toute sa rigueur. L’abandon de cette pratique qui est une atteinte aux droits humains des femmes est un impératif pour l’épanouissement des filles et des femmes.