Si rien ne change, il faudra au moins 67 ans pour réduire l’écart moyen entre les hommes et les femmes dans les médias d’information traditionnels
Les résultats du GMMP 2020 montrent que seulement 25% des personnes qui figurent et parlent dans les médias sont des femmes. Ce qui laisse apparaître une évolution de 1% entre 2015 et 2020. Cette progression est la première depuis 2010 et elle est davantage visible à la radio et à la télévision.
Les recherches ont été menées par 116 équipes à travers le monde qui ont examiné 30 172 nouvelles qui ont été publiées dans des journaux, diffusées à la radio et à la télévision et postées sur des sites Web ou envoyées sous forme de tweets par des médias d’information.
En 2015, on estimait qu’il fallait 72 ans pour atteindre la parité entre les sexes sur la base de l’Indice GEM1. Les résultats de 2020 montrent donc que la situation continue d’évoluer à un rythme très lent. Néanmoins, la pleine égalité entre les femmes et les hommes n’est pas qu’une affaire de chiffres, elle doit aussi s’accompagner d’une amélioration de la qualité du journalisme d’un point de vue sexospécifique.
Les reportages sur la violence à l’égard des femmes ne font pratiquement jamais la une des nouvelles et lorsqu’ils le font, les femmes et les filles sont largement sous-représentées en tant que sujets et sources. Seulement 1 % des reportages de l’échantillonnage figurait dans la catégorie « genre et sujets connexes » qui regroupe les nouvelles sur les diverses formes de violence faites aux femmes et aux filles.
L’égalité des sexes telle qu’elle est représentée dans les nouvelles est encore en retard par rapport à la situation dans le monde physique. par rapport à la situation dans le monde physique.
Si les contributions des femmes sont
mieux reconnues et comprises dans le monde réel, on ne
peut pas en dire autant dans les médias d’information. Les
reportages sur la pandémie en sont un exemple : 27
% des spécialistes de la santé sollicités dans les reportages sur le coronavirus
sont des femmes, alors que, d’après les statistiques, 46 % de
femmes travaillent dans la santé en moyenne à l’échelle mondiale. Parmi les
personnes présentées comme personnes au foyer, près de
sept sur dix sont des femmes, soit un résultat similaire à celui de 2015.
De même, leur présence parmi les personnes sans emploi sollicitées dans les
reportages d’information, a augmenté d’environ huit points
au cours des 25 dernières années. En réalité, une modélisation de
la Banque mondiale basée sur les statistiques de la main-d’œuvre ventilées
par sexe suggère que le taux de chômage a diminué de 0,4 point
chez les hommes et de 0,5 point chez les femmes depuis l’an 2000.
Après avoir stagné entre 2005 et 2015, la visibilité des femmes reporters a progressé de trois points dans l’ensemble de la presse écrite, ainsi qu’à la radio et à la télévision.
Actuellement, quatre reportages sur dix dans les médias d’information traditionnels sont présentés par des femmes, contre 37 % en 2005. Au cours des vingt dernières années, le nombre d’articles signés par des femmes dans la presse écrite a progressé de 11 points, leur visibilité dans les journaux télévisés a augmenté de 9 % et, en ligne, 42 % des journalistes cités dans les articles et vus ou entendus dans des clips multimédias sont des femmes. Une comparaison entre les journaux imprimés et numériques montre que les reportages présentés par des femmes se répartissent de façon plus ou moins équitable entre les diverses thématiques en ligne et hors ligne, tandis que ceux présentés par des hommes concernent davantage la politique et le gouvernement.
Le sexe du reporter revêt de l’importance pour les dimensions Sexospécifiques du reportage.
Toutes années
confondues, les résultats du GMMP montrent que les
femmes reporters sont plus susceptibles de se tourner vers des
sources et des sujets féminins que les hommes. En 2015, les résultats
semblaient indiquer que l’écart se resserrait en termes de sélection
de la source selon le genre, mais dans l’échantillonnage de
2020, l’écart a plus que doublé pour atteindre 7 points. Actuellement, 31 % des
personnes apparaissant dans des reportages traditionnels
présentés par des femmes reporters sont des femmes, contre
24 % pour les sujets et les sources dans les reportages présentés
par des hommes.
Rapport publié ce jour par
L’Association Mondiale pour la Communication Chrétienne – WACC
Toronto, CANADA.
308 Main Street Toronto, ON M4C 4X7 Canada T l phone: +1 416-691-1999 Fax: +1 416-691-1997 INFO@waccglobal.org www.waccglobal.org www.whomakesthenews.org
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